Promenade à Saint-Chamond

St-Chamond Gier 161SAINT-CHAMOND (Sanctus Annemundus, San Chamou). – Placé au point d’intersection de plusieurs voies antiques, Saint-Chamond a-t-il eu pour origine, comme on l’a prétendu, un poste militaire romain ? On ne peut l’affirmer avec certitude. Même obscurité pour le nom sous lequel Saint-Chamond aurait été connu avant de porter le nom du saint martyr lyonnais.

L’aqueduc romain, qui conduisait à Lyon les eaux du Gier, longe souterrainement et à mi-côte la colline au nord du ruisseau de Janon et Lire la suite

Chant de Noël lorrain

Chants de NoëlDans notre vieille France, le fête de Noël se célébrait surtout par des chants populaires, et chaque province avait ses Noëls particuliers dans lesquels se reflétait le caractère du peuple chanteur. Aujourd’hui les Noëls ne se chantent plus dans la traditionnelle veillée qui précède la messe de minuit. C’était la foi sans doute, la première inspiratrice de ces chants antiques, mais une foi souvent peu éclairée et plusieurs de ces Noëls, tout en célébrant la naissance du Sauveur, ont une allure rien moins que religieuse.

Il semble que le caractère spécial des noëls lorrains soit Lire la suite

PROVERBES LORRAINS

En passant par la LorraineCôtes de ToulCôtes de ToulL’aivoine ès chiéfes, lo vin ès fommes, ç’ost do ben podiu
L’avoine aux chèvres, le vin aux femmes, c’est du bien perdu.

Depu tot-ci eundé j’quai Rôme, ç’ost tortot des hommes
Depuis ici jusqu’à Rome, c’est tout des hommes.

Bin venu qu’aitpoutyë Lire la suite

Les Joies du Retour

Le retourSaynète Lorraine

UNE PAYSANNE PARLE :

… Contente ? C’est ben sûr que j’suis contente que mon homme soye rentré, mère Bagard. Comme tout le monde, ma fi !… Oh ! on est content d’un côté et pas content de l’autre. ça a été trop long, la guerre là ! les hommes ont pris de mauvaises habitudes, le mien comme les aut’s, oye, oye, oye !

Ça n’a pas été tout seul pour le r’mett’ au pas. Les premiers jours, on était au septième ciel, on redevenait des jeunes mariés, mais on n’peut pas toujou penser aux bêtises, l’ouvrâche commande.   Lire la suite

La Saint-Nicolas à Gérardmer

NicolasDrelin ! Drelin !… Entendez-vous la clochette de Saint-Nicolas ?… Le 5 décembre, à 5 heures du soir ! La nuit, arrivée depuis longtemps, est fort noire; la neige tombe à larges flocons. Un trio s’avance à la file indienne ; Saint Nicolas, le Père Fouettard, le Père Sonneur ; une bande de gamins joyeux, exubérants, le suit, criant à tue-tête : « Saint Nicolas ! Saint Nicolas !… »   Lire la suite

Lè Paoue don pêre Benouè

Paysan lorrainDans l’vieux temps i n’y éveu au vlège de F….., treu manres droules que n’ tréveilli ouà, que n’ veuqui que d’ vol et vaugandi pertot. Eune foué l’on conv’nis enteur zous que pendant lè même nutaye i vris volé lo p’hhé don mâre et les pouères don curé.

D’vâ meynut, lo pu herdi s’è ennalé don coté d’cheu l’ mâre, pendant qu’ les douss auts’ sont hhoïé pè l’atrèye dans l’ jedi don curé. Comm’ i sauti l’ muchh, le père Benouè, sacristain d’ lè pérouèsse, qu’ateu reulvè Lire la suite

AU COUARAIL

Courail Village

A George Chepfer.

Courail Un cougnat renfoncé en l’un quelconque de nos villages lorrains.

De l’ombre grise s’étend, grâce à des auvents, à de larges volets, à un grand mur tout décrépi où l’on suspend des poignées de blé de Rome, où l’on adosse des tonneaux vides et des chariots démantibulés.

Et plus loin, au-delà d’un caniveau boiteux où stagne, au soleil de juillet, un peu de noir purin, venu des gros fumiers entassés sur le devant des maisons, c’est la route, la grand’route qui mène au village voisin, le chemin poudreux baigné de lumière où passent les gens, les bêtes et les Lire la suite

Le Dépôt de Mendicité de Nancy

Famille de mendiants

Famille de mendiants

Pendant l’année 1816, la misère montrait les dents; et , sans beaucoup d’efforts de pensée, on pouvait prévoir la disette calamiteuse de 1817. Les mendiants affluaient dans les rues de Nancy; les enfants de l’âge de 3 à 5 ans, y étaient abandonnés par leurs parents légitimes, qui n’avaient pas le moyen de leur donner du pain. La misère fut bien grande à cette époque; quoiqu’elle ne soit pas tant éloignée de nous, on ne s’en souvient plus guère aujourd’hui.

Un arrêté du préfet de la Meurthe, en date du 29 janvier 1817, indique les préoccupations qu’inspirait à l’administration la misère du peuple, contre laquelle il était difficile de réagir, faute de moyens pécuniaires. Il ne restait au préfet que la voie des Lire la suite

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