PROVERBES LORRAINS
7 décembre 2013 Laisser un commentaire
L’aivoine ès chiéfes, lo vin ès fommes, ç’ost do ben podiu
L’avoine aux chèvres, le vin aux femmes, c’est du bien perdu.
Depu tot-ci eundé j’quai Rôme, ç’ost tortot des hommes
Depuis ici jusqu’à Rome, c’est tout des hommes.
Bin venu qu’aitpoutyë
Bien venu (reçu) qui apporte quelque chose.
Se n’y aivot qu’in boulanger on airot sevot faim
S’il n’y avait qu’un boulanger on aurait souvent faim.
Chaiquin fât le fou ai ses dépos
Chacun fait le fou à ses dépens.
Marchâ quo pâd n’serot rire
Marchand qui perd ne saurait (peut) rire.
Quand le bon Dieu onvoié in biqui, eul onvoué pou le neurri
Quand le bon Dieu envoie un chevreau, il envoie de quoi le nourrir.
Jaimâs fomme d’esprit n’est tondu ses berbis en aivri
Jamais femme d’esprit n’a tondu ses brebis en avril.
L’oisevetè eursônne è lè rôye, elle îse trôp bin pis que lo trévaye;
Lè kiè qu’on serve ost tojo pis kière
L’oisiveté ressemble à la rouille, elle use beaucoup plus que le travail;
La clef dont on se sert est toujours plus claire.
Vaut meux poutiè envie que de poutiè pitié
Vaut mieux porter envie que pitié.
Aivou deux chères on pieut dès fois s’échore lo cul po tarre
Avec deux chaises, on peut quelquefois s’asseoir par terre.
C’ost quand les àbres sont jeunes que faut lès rdrossi
C’est quand les arbres sont jeunes qu’il faut les redresser.
C’ost toujou les tonnés veutes que fio lo pu d’bru
Ce sont toujours les tonneaux vides qui font le plus de bruit.
Sources : LE PAYS LORRAIN – Année 1911.
Images : Imagerie d’Epinal
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