Ville de Saint-Chamond

Saint-Chamond église et quartier St-EnnemondSaint-Chamond : Ville manufacturière, située au pied d’une colline, dans un joli bassin tapissé de vergers, de bosquets et de vignes, au confluent du Gier et du Janon, à 2 lieues 1/2 de Saint-Etienne. Chambre consultative des manufactures. Conseil des prud’hommes. Postes et Télégraphes. Population 7.475 habitants

Saint EnnemondL’origine de Saint-Chamond ne remonte qu’au commencement du VIIe siècle. Vers l’an 640, Saint Ennemond, archevêque de Lyon, y fit bâtir une église; mais son accroissement est principalement dû aux seigneurs qui l’habitèrent, et qui dans la suite y fire construire un château dont on voit encore de beaux restes.

Les seigneurs de Saint-Chamond eurent primitivement une modeste habitation près de la rivière; ils fondèrent un chapitre, plusieurs institutions religieuses et divers autres établissements. Mais ce ne fut qu’au milieu du XVIIe siècle que cette ville prit quelque développement.

Mitte de ChevrièresMelchior Mitte de Chevrières, marquis de Saint-Chamond, qui, le premier parmi les généraux de Louis XIV, fut revêtu du titre de lieutenant-général des armées du roi, crut devoir relever encore cette dignité par une magnificence féodale peu ordinaire. Il fit construire le château de Saint-Chamond sur un plan aussi vaste que curieux, qui, du reste, n’a jamais été exécuté entièrement.

Château de Saint-ChamondCet édifice, détruit en 1793, offrait une disposition telle que le clocher de la chapelle se trouvait sous l’église, et celle-ci sous un parterre dont on pouvait faire le tour en voiture. Le tout était dominé par le château proprement dit, armé d’un système de défense qui le rendait à peu près imprenable. Sa position sur le flanc d’une colline, des remparts, des bastions, de larges fossés, de vastes souterrains, tout contribuait à favorise une longue résistance.

Cette immense demeure devait avoir la forme d’un M, initiale de Mitte, si les parties inachevées eussent été conduites à leur perfection. Les distributions intérieures des corps de logis terminés rappelaient encore, à la fin du XVIIIème siècle, la splendide vanité des seigneurs de Saint-Chamond : il y avait dans ce château une galerie de tableaux précieux, un musée d’histoire naturelle et des meubles d’une richesse extrême. Tout a été anéanti en 1793; quelques débris du monument lui-même attestent seuls son ancienne splendeur : on voit encore une longue galerie et la salle du musée.

Saint-Chamond église St PierrePar ailleurs, la ville est assez bien bâtie, et renferme plusieurs maisons élégantes, accompagnées de jolis enclos, qui annoncent l’aisance des habitants. On y remarque une belle église paroissiale; une jolie promenade et un bel établissements de bains publics.

Aux environs, on voit une montagne dont la partie supérieure est une roche calcaire qui fournit de belles pierres à bâtir, tandis que la basse n’offre, pour ainsi dire, qu’une masse de houille dans laquelle on a creusé des mines très étendues. Cette montagne renferme des masses schisteuses, dont tous les feuillets portent sur leur superficie l’empreinte de feuilles de plantes qui n’existent que dans les Indes orientales et dans les climats chauds de l’Amérique.

Saint-Chamond St Pierre2Mais si la ville de Saint-Chamond a perdu le lustre féodal dont ses seigneurs épandaient sur elle le reflet, l’intelligence et l’activité de sa population, doublée depuis une trentaine d’années, ont fait naître et entretiennent dans son sein une prospérité que n’avaient pu lui procurer ses nobles dominateurs.

Saint-Chamond AciériesSaint-Chamond est une ville essentiellement manufacturière. Trois branches principales d’industrie alimentent son commerce : le moulinage des soies grèges; la fabrication des clous pour la marine et les particuliers; et la fabrique des rubans de soie, galons, padoux et lacets.

Fabrique de rubans, quincaillerie. Moulins à soie. Teinturerie. Blanchisserie de coton. Exploitation de houille et de grès. Fonderies et clouteries.
Commerce de houille, soie, rubans, fer, clous, chevaux et bestiaux.
Hôtels du Chapeau rouge, de a Tête d’or, de l’Étoile.

Sources : Guide pittoresque du Voyageur en France – Contenant la Statistique et la Description complète des 86 Départements. Orné de 740 Vignettes et Portraits gravés sur acier, de 86 Cartes de Départements, et dune grande carte routière de la France.
Par une société de Gens de Lettres, de Géographes et d’Artistes – Tome deuxième – PARIS 1838.

Et : La Loire historique, pittoresque et biographiqueDe la source de ce fleuve jusqu’à son embouchure dans l’océan – Par Georges Touchard-Lafosse – TOURS 1851

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