Le Quart d’abondant

A peu près partout, le rite a pour premier prélude la proclamation du quatrième ban, dit souvent “le quart d’abondant”, pour signifier qu’après les trois publications déjà faites et strictement requises par le droit, c’est une sorte de précaution supplémentaire que d’interroger sur les empêchements possible l’assistance, souvent nombreuse, réunie pour la célébration même du mariage. Beaucoup de rituels prescrivent cette publication de la dernière heure, même lorsqu’il y a eu dispense épiscopale des trois autres bans.

Donc le prêtre, en surplis ou en aube et étole blanche, accompagné d’un clerc, se présente à l’entrée principale de l’église. de leurs côté, les fiancés ont pris soin de s’entourer de leurs parents et amis, ou tout au moins de quelques témoins (deux ou trois). Ils s’avancent et se tiennent debout devant le prêtre, le fiancé ayant généralement la fiancée à sa gauche.

Le prêtre proclame alors et pour la dernière fois, “d’une voix haute et intelligible”, le quatrième ban : Bonnes gens, nous avons proclamez en sainte église trois bans par trois jours différents entre ces deux personnes : et présentement proclamons le quar d’habondan; que s’il y a aucun ou aucune qui sache empeschement par quoy l’ung ne puisse avoir l’autre par loy de mariage, si le die sous peine d’excommuniement.

Source : Le Rituel du mariage en France du XIIe au XVIe siècle par Jean-Baptiste MOLIN.